COHESIONS
[EC2CO (CNRS-INSU)]
L’algue brune Taonia atomaria (Dictyotaceae) représente un modèle particulièrement pertinent pour l’étude du contrôle des mécanismes d’épibiose chez les macroalgues. Cette espèce cosmopolite peu épiphytée par des macroorganismes est commune le long des côtes méditerranéennes et atlantiques. Afin de mieux comprendre les interactions au sein de ce modèle, de nouvelles méthodologies ont été développées au laboratoire couplant l’étude du métabolome de surface (chromatographies liquide et gazeuse couplée à la spectrométrie de masse) avec celle du microbiome de surface (métabarcoding). Cette approche multiphasique permet d’étudier l’algue et son biofilm de manière globale afin de comprendre ce système biologique appelé « holobionte ». Dans le cadre de la thèse de B. Paix, l’objectif général de ce projet est d’étudier l’effet de la diversité spécifique et /ou phénotypique de la Phaeophyceae Taonia spp. sur la relation hôte-microbiome sur les côtes françaises. Un objectif majeur sera notamment de tester que l’hypothèse de variations spécifiques de l’hôte induisent des modifications fonctionnelles du métabolome et conditionnent le microbiome de surface. En collaboration avec le Laboratoire de Phycologie de l’Université de Gand et l’UMR 8227 à la station Biologique de Roscoff, notre projet propose d’aborder ces objectifs en ciblant trois questions complémentaires couplant analyse phylogénétique des algues, métabolomique fonctionnelle microbiome de surface : (i) Quelle est la diversité phylogénétique des différents morphotypes de Taonia ? (ii) Est-ce que la diversité phylogénétique ou la plasticité phénotypique de l’hôte influe sur la diversité et la structure des communautés procaryote et eucaryote de son microbiome de surface ? (iii) A l’échelle de l’holobionte, quels sont les liens existants entre la diversité spécifique et/ou la plasticité phénotypique de Taonia, son métabolome et son microbiome de surface ?