Laboratoire MAPIEM (UR 4323)

L’adhésion et le développement des organismes sur des structures immergées en milieu marin est un problème majeur tant au niveau du vieillissement de ces structures, qu’en terme d’énergie (consommation en carburant de ces navires,…), ou encore environnemental notamment avec l’impact des revêtements protecteurs. Afin de lutter contre ce phénomène, plusieurs études ont été élaborées, dont la première remonte au temps des phocéens. Au milieu des années 60, des revêtements à base de tributylétain (TBT) ont été développés. Ces revêtements se sont révélés très efficaces contre le développement des organismes marin, grâce à l’important effet biocide du TBT. Malheureusement, ce composé s’est aussi révélé être toxique pour beaucoup d’autres organismes vivant dans l’eau de mer, avec des effets délétères très importants. Fin 2001, l’Organisation Internationale Maritime (OMO) a pris en compte les effets toxiques du TBT sur l’environnement, pour aboutir à l’interdiction d’utiliser ce composé en 2003, avec une interdiction totale de sa présence dans les revêtements en 2008. L’objectif de mon travail de thèse est de développer un revêtement anti-salissure marine basé sur un nouveau concept. Ce revêtement devra combiner efficacité et respect de l’environnement. Ainsi, nous proposons le développement de copolymères diblocs. Un des blocs aura une faible énergie de surface et le second des propriétés rédox. Contrairement aux revêtements qui libèrent un biocide dans le milieu, les blocs rédox auront un rôle biocide suivant qu’ils soient à l’état neutre, réduit ou oxydé sans pour autant être relargués dans le milieu. De plus, avant d’obtenir un effet biocide, il est possible d’envisager une compétition entre les organismes susceptibles de s’accrocher en changeant régulièrement l’application électrique, empêchant ainsi leur développement.